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Un peu d’Histoire
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L’Eglise réformée de Tours est « dressée » en 1556, c’est-à-dire qu’il y a un ministre et un consistoire d’anciens pour l’administrer, c’est une des premières du royaume. Dans les années suivantes, une quinzaine d’Eglises réformées furent créées en Touraine, mais elles n’eurent pour la plupart qu’une existence éphémère.
Au début de l’année 1562, le maire de Tours, le tiers des échevins et tous les officiers du présidial étaient protestants. Ils prirent le pouvoir en mars, ils interdirent le catholicisme dans la ville, pillèrent les églises catholiques et profanèrent le tombeau de Saint-François-de-Paule, appelé plus tôt à la cour par Louis XI. Mais ils durent se rendre en juillet devant l’armée royale qui se livra à un massacre épouvantable. On dit que la Loire charia des corps pendant deux jours.
Par contre, la Saint-Barthélemy (1572) n’eut que peu de répercussions en Touraine ; toutefois, le temple des habitants de Tours, qui se trouvait à Luynes, fut détruit.
En 1598, année de la signature de l’Edit de Nantes, il ne restera en Touraine que quatre Eglises réformées, Tours, l’Ile-Bouchard, Preuilly-sur-Claise et Chatillon-sur-Indre (aujourd’hui dans l’Indre). Elles existeront jusqu’en 1685, date de la Révocation de l’édit de Nantes, moment où elles disparaitront définitivement, sauf celle de Tours. Les protestants de Tours s’exileront à l’étranger ; ceux de Preuilly-sur-Claise subirent des dragonnades, 96 personnes abjurèrent du 10 au 12 octobre 1685, quelques-uns seulement réussirent à gagner les pays du Refuge.
Ce n’est qu’en 1838 que peut être reconstituée l’Eglise réformée de Tours.
Elle loue alors avec des Anglais, nombreux en Touraine au début du XIXème siècle, puis achète en 1844 le temple d’aujourd’hui situé 32 rue de la Préfecture. Ce bâtiment est l’ancienne chapelle d’une congrégation religieuse féminine, les Filles de l’Union Chrétienne, ayant pour vocation de « tirer les femmes de l’hérésie de la secte calvinienne ».
A la fin du XIXème siècle, on verra naître des annexes à Huismes, La Chapelle-aux-Naux et Le Sentier-Monthodon, qui disparaîtront à leur tour après quelques décennies d’existence.
Après la seconde guerre mondiale, une communauté hollandaise s’installa à Sainte-Catherine de Fierbois. Elle est aujourd’hui francophone et membre de l’Eglise Protestante Réformée de Touraine.